19/12/2012

La Communauté du Chemin Neuf


Cela fait bien des années que, pour la première fois, j’avais entendu parler de la Communauté du Chemin Neuf (cté CN). En effet, la communauté dans laquelle j’ai vécu 8 ans à la Côte-aux-Fées (canton de Neuchâtel) s’est inspirée dans ses débuts de la cté CN. Ce nom ne m’était donc pas inconnu. Ce n’est que deux jours avant mon départ pour Berlin que j’ai pris connaissance que la cté CN était implantée dans cette ville, ayant même 3 lieux différents d‘accueil. Moi-même j’ai atterri dans le monastère de Lankwitz, au sud de la ville, puisque c’est là que se trouve  l’école de langue.

Le monastère de Lankwitz

la cour intérieure du monastère





























La cté CN existe depuis 1973. Elle est née à partir d’un groupe de prière à Lyon, catholique à vocation oeucuménique. Aujourd’hui elle compte environ 2000 membres, et est implantée dans 30 pays. Elle réunit aussi bien des couples, des familles, des jeunes, comme des frères et des sœurs engagés dans le célibat. Une de ses forces, à mon avis, est d’avoir différentes formes d’engagement possibles, dans ou proche de la cté. Il y a ceux qui s’y engagent en prononçant des vœux à vie, ceux qui préfèrent s’engager pour un temps déterminé et qui peuvent renouveler cet engagement, ceux qui préfèrent avoir un lien plus souple et font alors partie de la « communion », tout ceci avec plusieurs modules de formation spirituelle et communautaire. Pour les jeunes aussi, différentes possibilités leur sont offertes, dont celle de partir comme volontaire dans un des pays du tiers-monde où la cté y est implantée pour un travail missionnaire et humanitaire . 


A Lankwitz, au sud de Berlin, nous sommes environ une vingtaine de personnes à habiter dans un monastère où vivaient une communauté de sœurs dominicaines du Christ-Roi. Aujourd’hui il n’en reste plus que deux. De cette vingtaine de personnes, une seule famille y est engagée comme membres permanents, Anne et Tobias Lagemann, avec leurs deux enfants. Un jeune et une jeune Français-e y font leur service civil. Nous sommes 9 à l’école de langue et les autres sont engagés pour une durée de 1 à plusieurs mois, au service de la maison ou avec un travail à l’extérieur. 


Chaque matin de la semaine l’office des laudes nous réunit à la chapelle, et une demi-heure de prière silencieuse nous est proposée avant le repas de 13h. Ceux qui ont les cours d’allemand le matin sont au service de la maison l’après-midi (cuisine, nettoyages, ramasser les feuilles mortes ou peller la neige…) et vice-versa. Parfois des activités sérieuses ou joyeuses nous sont proposées le soir. Vu le nombre de nationalités différentes (Corée du Sud, Slovaquie, Létonie, Pologne, France, Italie et même Suisse, sans compter quelques rares Allemands), le repas du jeudi soir est préparé à tour de rôle par les membres de ces pays différents, aidés par les autres bien sûr! Ce qui nous donne des saveurs et des couleurs bien différentes à chaque fois. Avec en général une petite présentation audio-visuelle du pays en question. Super sympa - et délicieux -  de découvrir les traditions et coutumes de nos compagnes et compagnons de table et de nos longs corridors.

Tout le monde met la main à la pâte...

... avec  une bonne ambiance!

 
J’avais déjà entendu dire que la cté CN aime faire la fête. Ici je l’expérimente, et elle sait la faire! De plus, d’une manière générale - et particulière - l’ambiance est vraiment sympa, fraternelle, légère et agréable. Un défi de loin pas évident à relever avec autant de personnes, coutumes et âges différents qui se côtoient quotidiennement! Une grâce qu’il fait bon vivre!
 
 
La fête de Noel ... et d'adieux!

Une des Soeurs nous fait aussi des pantomines

une belle tablée!